Extraits de l'Annuaire de L'Yonne de 1846 par LE MAISTRE
(Ouvrage disponible en consultation dans la bibliothèque des archives départementales d'Auxerre)
Sept siècles après la fondation du monastère, l'abbé Adelard décide de transférer l'abbaye dans un lieu plus agréable, sur la rive gauche de l'Armançon, au-dessous du village de Saint Martin à trois kilomètres de l'ancienne résidence et huit kilomètres de Tonnerre. Là , s'élève une nouvelle abbatiale, qui subsistait encore en 1789. Là, les religieux vivent en commun.
Les antiques masures de Molosmes sont abandonnées aux habitants qui vivaient naguère autour de l'abbaye, en dehors de ses murs écroulés de toute part.
Le couvent comptait alors moins de 1500 sujets ou vassaux, tous serfs disséminés sur différents points.
L'époque de cette translation est difficile à préciser. On trouve un premier abbé Adelard , qui devint en 1116 évêque d'Autun. D'autres abbés de ce nom sont cités en 1134, 1146, 1197, 1198. L'abbé Corsin pense que ce fut en 1197 mais rien ne l'atteste.
Ce fut vers la fin du douzième siècle , et dès la fin de 1197 , que les troupes de Richard roi d'Angleterre avaient ravagés l'ancien et le nouvel établissement. Ce fâcheux événement engagea sans doute à fortifier la nouvelle abbaye qui , dès lors est souvent désignée sous le nom de Forteresse de Saint Martin. La translation ne fut pas complète, et il resta quelques religieux à Molosmes. Les reliques ne furent transférées à Saint Martin qu'en 1212 sous un autre Adelard.
